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  • Florence-Marie

Qu'est-ce que vous faites dans les situations critiques?

Dernière mise à jour : 9 oct. 2023


Qu'est-ce que vous faites quand il n'y a rien à faire? Quand vous vous sentez impuissant, désemparé, perdu?

Qu'est-ce que vous faites dans les situations critiques?

Il y a quelques semaines, j'ai vécu une situation critique.

Bien sûr, je ne vais pas rentrer dans les détails, on s'y noie facilement, et les détails amènent souvent plus de différences que de ressemblances. Et aujourd'hui, j'ai bien plus envie de vous partager les deux phrases qui m'ont marquée et qui m'ont inspirée dans cette période compliquée.

Quand on vit quelque chose auquel on ne trouve pas de sens, une situation absurde, en général, on ne sait plus quoi faire. Et souvent quand on ne sait plus quoi faire, on se précipite dans tous nos mécanismes de protection, nos mécanismes de défense.

Et on fait.

On dit.

On parle à tort et à travers, on se précipite sur la 1e chose qui nous passe par la tête, juste pour éviter de sentir ce qui se passe en nous, éviter de sentir l'absurdité, le non-sens, l'impuissance, la souffrance.

Je me suis sentie à un moment complètement désemparée, complètement perdue.

Que dire, que faire?

Et là, ma mère a eu une phrase magnifique, sublime d'acceptation, de force, d'évidence:

"Bon. Et bien on va l'accompagner."

Et c'est exactement ça!!

Quand on ne sait plus quoi faire, quand on est dépassé par la situation, il y a à accompagner.

Il y a à accueillir.

Il y a à être là.

Il y a à accepter de ne pas savoir, de ne pas comprendre.

Il y a à accueillir le Mystère.

Il n'y a rien à faire!

Il y a à être!

Etre présent.

Etre présent à soi.

Etre présent à l'autre, aux autres.

Etre présent à la situation.

Accompagner.

Même si on n'est pas d'accord, même si tout en nous lutte contre, même si justement on a envie de fuir, être là.

Ecouter. Accompagner.


Alors j'ai accompagné.

Avec tout mon coeur, toute ma présence.

Avec toute ma capacité à être.

Et je me suis rendue compte à certains moments à quel point j'avais besoin de prendre du temps de repos. Du temps de récupération. Du temps pour prendre soin de moi. Heureusement, j'avais déjà appris ça. Déchiffrer mes besoins, apprendre à y répondre moi-même, et à demander un peu de soutien aux autres. Renoncer (une fois de plus!!) à l'idée toute puissante que je peux "gérer", faire comme si rien ne s'était passé, une fois la crise passée.

Et commencer à trouver des ébauches de sens...

Parce que quand même, passée la crise, notre cerveau il a besoin de donner du sens... Et pour éviter de me précipiter sur la 1e explication, justification, renforcement de mes biais de raisonnement et de mes protections, bien sûr, j'ai cherché à réfléchir en profondeur.

Evidemment, se faire accompagner est essentiel. Pas par quelqu'un qui plaque sa vision des choses sur votre réalité, mais par quelqu'un qui sais vraiment écouter (bientôt je ferai une lettre de réflexion sur l'écoute!!), qui vous tend un miroir où vous pouvez vous voir avec bienveillance, qui vous donne des pistes de réflexion...

Quelqu'un qui vous aide à voir la lumière...

Parce que la lumière elle est toujours là. Même quand on ne la voit pas.

Une phrase de mon frère m'a guidée pour voir cette lumière:

"Malgré nos différences, on est unis."

Tout est là.

Et c'est ça, aimer. Parce que c'est beaucoup plus facile d'aimer quand on est pareils, quand on se ressemble, quand on a les mêmes goûts, les mêmes valeurs, les mêmes opinions.

Et que sentir ce lien, sentir l'union avec les autres, c'est pas ce qui vient en premier : on a toujours tendance à voir d'abord les différences entre nous et les autres: notre cerveau fonctionne par différentiel, par comparaison : il voit systématiquement les différences, ce qui n'est pas pareil, ce qui est plus... ce qui est moins...

C'est un super truc pour survivre, mais pour se sentir dans l'unité, un peu moins!

Il y a alors besoin de le "rééduquer" à voir les ressemblances avant les différences.

Ca demande des efforts. Beaucoup d'efforts.

Parfois des situations critiques...

Mais après avoir beaucoup forcé le cerveau à voir les similitudes, un moment vient où il finit par le faire "spontanément"! Il s'y est habitué.

Et dans une grande pièce où il y a plein de petites lampes différentes qui éclairent, on finit par voir la lumière d'abord...

Voir les ressemblances, avant les différences...


Alors je vous souhaite une belle lumière et de l'unité... Florence-Marie

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