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  • Florence-Marie

🌱Cette période est révélatrice... 🌱

Dernière mise à jour : 9 oct. 2023

Dans les temps chaotiques, un besoin que l'on a tous, quel que soit notre personnalité, nos opinions et nos croyances, quelle que soit notre place dnas la société, notre famille et notre entourage, quelle que soit notre religion, absence de religion ou notre spiritualité, nous avons besoin de sens. Dans ses deux sens! Besoin de signification et besoin de direction. Et nous en fabriquons rapidement, en fonction de croyances déjà en place dans notre fonctionnement, de nos expériences vécues, tout cela agit comme des filtres de perception, des lunettes qui nous font voir les situations en noir, en rose, en noir et blanc, en gris, ou avec toutes les couleurs...


Et vous avez certainement vu à quel point cette période est amplificatrice.

Amplificatrice de tous nos fonctionnements habituels, amplificatrice de toutes nos tendances, amplificatrice de tous nos défauts et aussi de toutes nos qualités.

Il se passe quelque chose de complètement dingue : nous sommes confrontés à nous-mêmes, sans une partie des compensations que nous avions habituellement (bon, on peut encore regarder la tv et internet, jusqu’au dégoût, ou plus probablement, jusque l’ennui…) Mais globalement, nous sommes face à un miroir grossissant de nous-mêmes. Alors, nos émotions habituelles sont amplifiées, à un point qui peut devenir difficilement supportable. Nos tendances habituelles sont mises en exergue. Pour le pire et le meilleur.


Si on a tendance à être anxieux, on est devenu hyperanxieux.

Si on a tendance à s’ennuyer, on va s’ennuyer comme jamais.

Si on a tendance à déprimer, on va faire une grosse déprime horrible.

Si on a tendance à être débordé, on est devenu hyperdébordé.

Si on a tendance à prendre la vie comme elle vient, on va prendre le confinement et le travail ou le chômage comme ils viennent.

Si on a tendance à voir le verre à moitié vide, là il sera complètement vide. Si on a tendance à le voir à moitié plein, là il sera complètement plein!

Si on a tendance à se plaindre, là on va se plaindre de tout et de tout le monde.

Si on avait tendance à avoir du mal à supporter un des membres de notre famille proche, de nos colocataires, de nos voisins, là ça devient vraiment insupportable.

Si on a tendance à lutter contre pas mal de choses ou contre une chose en particulier, on va lutter jusqu’épuisement, la vie va devenir un champ de lutte.

Si on a tendance à tout juger, les autres, leurs idées, le gouvernement, etc, on va juger encore plus, encore plus fort.


C’est peut-être le point qui est le plus révélateur : cette période est hyperclivante.

Si on n’a pas envie de respecter les mesures, on se donne toutes les justifications possibles, et on juge ceux qui les suivent. Si on suit les mesures, on traite d’inconscients et d’égocentriques ceux qui ne les suivent pas. Si on décide de porter un masque, on juge ceux qui n’en portent pas comme ne pensant pas aux autres. Si on n’en porte pas, on juge ceux qui en portent comme paniquant pour rien. Si on travaille, on juge ceux qui restent au chaud chez soi, si on ne travaille pas, on souhaiterait au moins pouvoir aller travailler. Si on est pour ce que fait le gouvernement, on juge ceux qui ne respectent pas nos dirigeants avec les polémiques, si on est contre, on juge les failles de leurs prises de décision. Et on peut passer des journées à juger, juger, juger. Jusque plus soif.


Période dualisante. Clivante. Entre nous et les autres. Avec « les autres » qui prend différentes formes suivant ce à quoi on pense.


Et avec les émotions liées : la peur, la colère, la tristesse. La peur que les autres agissent de manière égocentrique, violente, que le gouvernement mente, prenne des mauvaises décisions, etc. La colère de voir des comportements inciviques, des droits et des libertés individuelles bafoués, de devoir aller travailler dans des conditions risquées, de subir des prises de décision incohérentes, floues, paternalistes, illogiques, avec des arrière-pensées, la colère de voir l’injustice toucher les plus démunis, les plus faibles. La tristesse de voir les gens souffrir de la crise sanitaire, les soignants qui ne peuvent plus exercer leur métier correctement, l’époque terrible qui se présente, les gens qui sont au chômage, et ceux qui vont l’être par la suite, etc. Toutes nos émotions habituelles sont là aussi amplifiées, avec un effet désagréable, très désagréable.


Ca fait beaucoup ! Et si on continue de regarder la tv, d’écouter les mauvaises nouvelles en continu, on fini par être déprimé en continu, et être atteint dans notre capacité à réfléchir. Le stress, ça n’améliore pas notre capacité à penser ! Plus on est stressé, plus on fait des raccourcis, plus on plonge dans les biais cognitifs, et dans les émotions négatives.


Bon. Pause. Si nos fonctionnements sont amplifiés, à quoi ça peut servir ?

A mieux les voir. A mieux les observer, à mieux les comprendre. A mieux envisager leurs racines, qui souvent datent d’une autre époque, une époque où ces comportements étaient nécessaires.


Et donc, à mieux déterrer ces racines, à mieux modifier les comportements qui ne nous conviennent plus, à mieux se séparer de ce qui n’est plus nécessaire, plus aidant dans notre vie actuelle. Alors il y a plein de techniques pour ça, même si aucune méthode n’est facile, rapide, sans souffrance et sans effort !

Et tout ça bien sûr, pour mieux construire un monde qui nous fasse envie, avec plus de conscience, plus de sagesse, de paix, de gratitude, d’écoute, d’empathie, de bienveillance, de justice, de considération, de confiance, de douceur, de réciprocité, de respect, d’amour. D’unité. Au lieu de cette dualité actuelle.


Parce que la bonne nouvelle, c’est justement que si tous nos aspects sombres, douloureux, désagréables sont mis en exergue, les aspects lumineux, joyeux, agréables le sont aussi ! Heureusement ! Et c’est aussi ce qu’on voit tous les jours, avec notre entourage, avec toutes les actions de solidarité qui se développent pour les soignants, pour les autres travailleurs, pour prendre soin des personnes âgées, tous ces réseaux d’entraide qui nourrissent le bon entre nous, la confiance, la chaleur humaine, la joie d’être ensemble même à distance… Et toutes les innovations, tous les projets utiles qui naissent, toute la créativité qui est attisée par la difficulté ! Comment nous nous accommodons des contraintes actuelles pour mieux créer ! En fait, la science a déjà démontré que les contraintes sont indispensables à la créativité : sans contraintes, elle s’étiole… Et tout l’amour et la gentillesse qui se déploie dans les familles, dans les réseaux virtuels ou amicaux, dans les voisinages, l’entraide incroyable qui se construit, jour de confinement après jour de confinement…


Alors oui, cette période est une période amplificatrice. Et révélatrice. Elle révèle notre pire, mais aussi notre meilleur.


Nous pouvons CHOISIR de ne voir que le pire. Et de rester se plaindre. Nous pouvons aussi choisir de regarder le meilleur. Sans nier le pire, mais se centrer sur le meilleur. Notre cerveau a plus de mal à le faire, il est attiré par le pire. C’est à nous de l’éduquer. Comme un petit enfant à qui on apprend qu’il faut regarder la route avant de traverser, là nous devons apprendre à regarder le meilleur pour traverser la vie, si on veut la voir avec toutes ses couleurs.

Dans les moments de calme ou dans les moments de tempête. Là on est tous chahutés, quelle que soit notre embarcation. On peut jalouser l’embarcation des autres, mais on n’est pas vraiment dedans.

Nous sommes dans une période de tempête, ok. Mais vous savez, les tempêtes, à un moment, ça se calme. Ca peut durer plus ou moins longtemps, un jour ça se calme. Mon intuition, c’est qu’elle se calme d’autant plus vite qu’on apprend à regarder ce qu’on a à apprendre. Ce qu’on a à changer, de nos comportements, de nos valeurs, de nos croyances, de nos émotions. C’est aussi mon expérience pour avoir traversé un grand nombre de tempêtes dans ma vie. Des grosses, très grosses tempêtes. Des orages épouvantables. Et plus j’en traverse, plus ça devenait évident de les traverser.

Pas facile, ça n’est jamais facile. Mais évident. Je connaissais les phases à traverser, le chemin, les aides extérieures et les ressources intérieures qui se développaient de plus en plus. Et la ressource la plus importante est notre regard sur la situation.


Einstein disant que la décision la plus importante que l’on prend dans notre vie est de décider si la vie est amicale ou pas. Là, nous pouvons décider si la situation est amicale ou pas, si elle nous veut du bien ou pas. De cette décision, nait notre regard sur le monde et sur la situation.

Cette période est une période révélatrice, une période donc, de révélation.


Elle vient METTRE EN LUMIERE des fonctionnements périmés, inadaptés, individuels, collectifs et sociétaux.


Alors, mettons en lumière !

Et allons vers plus de lumière.


Ce n'est pas notre ombre qui nous fait le plus peur, c'est notre lumière...

Mais il suffit toujours d'une simple bougie pour faire la lumière dans l'obscurité!



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Florence-Marie Jégoux
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