Ces dernières semaines, j'ai eu la chance de vivre des moments extraordinaires où je me suis sentie totalement à ma place. Une impression unique d'être à l'endroit exact où je devais être, à faire exactement ce que je devais faire, à être exactement qui je suis.
En photo, ça donne ça:
Oui, là je racontais à une cinquantaine de personnes tout ce que la Loire m'avais appris... Quel bonheur de provoquer autant de réflexions, de questions, de partages.
Quel bonheur de me sentir exactement à ma place.
J'ai réalisé un rêve qui m'était cher, et même si le rêve de descendre la Loire n'est pas un rêve unique, de nombreuses personnes l'ont, je l'ai réalisé de manière unique.
Et vous aussi, vous êtes unique.
Vos rêves sont uniques, votre manière de les réaliser est unique.
Et plus vous les réaliserez, plus vous trouverez votre place.
Il est fondamental de réaliser nos rêves. Pour nous-mêmes, bien sûr.
Mais aussi pour les autres, car cela peut les inspirer.
Gandhi disait "L'exemple n'est pas le meilleur moyen de convaincre. C'est le seul."
Mais aussi pour toute la planète!!
Réaliser ses rêves est un acte écologique, et politique. Je préfère laisser Art-Mella vous l'expliquer: un bon dessin vaut mieux qu'un long discours!
Si vous êtes fan de permaculture, vous allez adorer!
Allez-y maintenant, vous reviendrez pour le reste après!
Et toute à ma joie de vivre tous ces beaux moments, je planais sur mon petit nuage, quand ...
Badaboum!
J'ai vécu un moment vraiment difficile.
J'ai la chance de vivre très régulièrement, presque fréquemment, des épisodes de douleurs intenses.
Oui, vous avez bien lu, j'ai écrit "de la chance"!!
Pourquoi, de la chance de vivre de la douleur intense? Et fréquemment???
Parce que je la comprends de mieux en mieux...
Depuis longtemps, j'appréhendais ces moments douloureux, avec surtout tout un aspect "dépressif" qui va avec: oui, en plus de la douleur, il y a le fait de me sentir mal, de me trouver nulle, de trouver les autres nuls, de trouver ma vie nulle, de trouver tout le monde nul. Youpi.
Avec la seule envie que j'ai à ces moments-là, celle de me rouler en boule dans un coin, comme un animal blessé, en attendant que ça passe. Dans le meilleur des cas, parce que parfois c'est jusqu'à l'envie de mourir qui me prend.
Et dans ces moments, même les rêves que j'ai réalisés, rien ne tient, aucune envie, plus rien ne m'intéresse. Je me sens complètement transformée, comme s'il s'agissait d'une autre personne, je ne me sens plus moi-même, et c'est parfois ça le pire.
Alors j'ai cherché à comprendre ce qui se passait à ces moments là.
Et s'il ne s'agissait que de chimie?
Et si le problème c'était uniquement un déséquilibre entre tous mes petits neurotransmetteurs?
Je m'explique:
les neurotransmetteurs sont des composés chimiques libérés par des neurones qui agissent sur d'autres neurones. Sérotonine, adrénaline, dopamine, ocytocine, endorphines...
Ils sont activés par des hormones, et donnent du stress ou de la détente, ou certaines émotions: peur, joie, colère, tristesse... Ce qu'on ressent, physiquement ou psychologiquement.
La dopamine est impliquée dans le désir, la sérotonine est antidépressive, les endorphines antalgiques (anti-douleur), l'adrénaline stimule, l'ocytocine a des effets anti-stress...(article de Pierre Lemarquis, neurologue, sciencespsy, février 2018)
Et quand il y a des déséquilibres, c'est le bordel. Dans nos têtes, et dans nos pensées.
On devient négatif, on pense en gris foncé, voire en noir.
Quand il y a équilibre, les neuromédiateurs donnent toutes leurs couleurs, et nous font voir la vie, non pas en rose, mais en couleurs. Avec toutes les couleurs de la réalité.
ALors maintenant, quand je me sens nulle, avec l'envie de rien, je regarde le jeu des petits neuromédiateurs: je vois les colorés devenir tous petits, alors que les noirs et les gris prennent toute la place. Je vois le rapport de force entre eux, l'envahissement du territoire.
Et je sais que c'est passager.
Ca ne va pas durer, un moment reviendra où ça ira mieux, où j'aurai à nouveau envie, où les couleurs reviendront.
Je ne sais pas quand, c'est tout.
Et je vois que quand ça va bien, je regarde la vie, non pas avec un filtre rose, mais avec toutes ses couleurs, et quand je ne vais pas bien, il y a un gros filtre gris devant la réalité, je ne vois plus que le négatif. Je deviens même d'une négativité à faire pâlir les médias traditionnels, ce qui n'est pas peu dire sur le taux de négativité, je ne connais rien de pire que ce qu'ils nous transmettent à longueur de temps. Ils colorent la réalité en noir en ne filtrant et ne transmettant que cette couleur à longueur de journal télévisé...
Et dans ces moments négatifs, dès que je rentre dedans, je vois que c'est surtout mes filtres qui interviennent et qui colorent ce que je vois... Mon cerveau sélectionne alors un objet sur lequel râler, se plaindre, ou déprimer, au choix. Et si je le laisse faire, il fait concurrence aux pires.
Mais on a le choix! Soit on le laisse faire, soit on l'aide à sortir de ce fossé où il s'est embourbé.
On peut faire l'effort de comprendre ces filtres, de changer la couleur de nos lunettes. En réalisant que quand on est atteint par la négativité (qui au passage, a tendance à être contagieuse, au moins autant que le rhume!), on peut en sortir.
Je le sais.
Mais ça demande un effort.
Sortir de nos habitudes, de nos réactions, pour revenir dans la création. La création de mes pensées, pour commencer.
Quand je sens cette négativité arriver, la question, maintenant, c'est "De quoi j'ai besoin?"
Alors j'ai appris à traverser ces phases, à attendre que ça passe, à prendre soin de moi, parce que à ces moments-là, c'est ce que j'ai de mieux à faire.
Et je le fais de mieux en mieux.
Et c'est en ça que j'ai de la chance, une chance énorme.
Parce que comparé à de nombreuses personnes qui vivent ces déséquilibres chimiques depuis longtemps, j'ai la chance de le vivre juste pendant quelques heures, voire quelques jours dans le pire des cas.
Alors je sais que toute cette chimie, tous ces neuromédiateurs qui font la fête dans mes neurones, ça n'est pas moi. Je ne suis pas les neuromédiateurs gris foncé. Je ne suis pas non plus les neuromédiateurs de toutes les couleurs de la vie.
Je suis de plus en plus celle qui observe.
Alors oui, j'ai de la chance.
Et j'ai une grande pensée pour toutes les personnes qui ont l'impression d'être leurs neuromédiateurs gris ou noirs, qui voient le monde avec uniquement ces tons-là, parce que j'aimerais pas être à leur place, et prendre ce que je ressens pour la seule et unique réalité possible.
Je culpabilise aussi moins de prendre des remèdes chimiques pour corriger des déséquilibres chimiques. J'ai essayé tout ce que j'ai pu pour trouver des solutions plus saines et pour l'instant, je n'en ai pas encore trouvé. Un jour viendra.
En attendant, j'entraine mon corps, mon coeur et mon esprit à renforcer la production des petits neuromédiateurs de couleur, par différentes pratiques, et de plus en plus, je sens les effets bénéfiques de ces pratiques. Méditation, nature, grand air, douceur envers moi, faire ce que j'aime, prendre le temps de lire, de regarder le ciel, prier, sentir le froid sur ma peau, la chaleur du soleil, le goût d'une bonne soupe maison, la joie d'une discussion avec des amis...
Alors je vous souhaite une bonne observation de tous vos petits neuromédiateurs, quelles que soient leurs couleurs!
Florence-Marie.
PS: et si vous souhaitez développer les neuromédiateurs du bonheur, avec l'association "faites de la paix dans le monde", je vous propose une soirée ciné-débat à Nantes mercredi 21 mars. D'abord le film "C'est quoi le bonheur pour vous?" de Julien Peron, et j'animerai le débat qui suivra!
Au plaisir de vous revoir à cette occasion!