Il y a longtemps, quelques années, une image m'avait prise par surprise, et elle n'a pas cessé de m'interpeler depuis...
Cette phrase m'a fait beaucoup avancer, elle m'a donné un bon "coup de pied au derrière"...
Et si elle m'a fait du bien, peut-être qu'elle peut vous en faire à vous aussi!
"Ce que l'humain ne veut pas apprendre par la sagesse, il l'apprendra par la souffrance"...
Quand je l'ai lue, j'ai réalisé à quel point j'avais eu besoin de la souffrance dans ma vie pour avancer... A quel point mon point de départ pour évoluer avait été la douleur, le négatif, la souffrance.
Ca m'a fait l'effet d'un electrochoc. Jusque quand j'allais continuer comme ça?? Jusque quand j'allais me laisser mener par des motivations douloureuses? Est-ce que c'était ça que je me souhaitais? Est-ce que je ne méritais pas mieux que ces "coups de pied au..."?
Et pour plein de domaines, c'est le même principe:
Avons-nous besoin d'un accrochage, ou d'un accident, pour apprendre à conduire plus doucement, plus en conscience?
Avons-nous besoin de relations douloureuses pour développer des relations plus conscientes?
Avons-nous besoin d'un burn-out pour rechercher un travail qui ne nous plait?
Avons-nous besoin de tomber malades pour apprendre à prendre soin de notre santé, de notre stress?
Et de votre côté, de quelles souffrances avez-vous eu besoin pour avancer?
Pouvez-vous remercier ces souffrances pour ce qu'elles vous ont aidé à faire?
Alors j'ai pris une grande résolution, j'allais maintenant arrêter de bouger uniquement quand viendrait la souffrance pour bouger de manière volontaire, réfléchie, et préventive. En anglais, on dit "be proactive, not reactive", et en français, ça sonne pas bien, ça rend pas pareil, ça fait leçon de morale de management!
Si je le traduis de la manière dont je le pense, c'est plus "agissons en préventif, plus qu'en palliatif". Comment ça vous parle, comme ça?
Là, c'est un peu mon côté ancienne infirmière... Pour le côté ancienne aiguilleuse du ciel et instructrice, ça donnerait: "regarde devant le trafic, pas derrière, pour pas le subir", et en décodé, ça donne: "prends du recul, analyse la situation, anticipe!"
Et si je laisse parler la coach actuelle, voilà: "et si, au lieu de se bouger juste quand ça devient trop douloureux, on mettait une priorité sur être encore mieux? Même quand ça va déjà bien?"
C'est ce que je fais depuis quelques années. J'ai appliqué ce principe pour agir en préventif, développer mes forces, m'entraîner à plus de conscience, apprendre la sagesse, apprendre le recul, apprendre l'observation de moi, des autres, du monde... Et aussi apprendre à ne plus me laisser embarquer dans les forces d'auto-dénigrement, dans les gouffres de la critique, des jugements, et apprendre des choses que je ne connaissais pas beaucoup jusque là: la bienveillance, l'écoute de mes besoins, la douceur...
Nous sommes bien sûr souvent partagés entre notre besoin de repères, de sécurité (physique, psychologique...), et notre envie d'explorer, notre besoin de liberté. Et plus nous pourrons décoder ces besoins, comprendre nos comportements, nos pensées, plus nous pourrons agir en conscience sur la seule personne qui peut réellement nous écouter: nous-mêmes!
Qu'avez-vous envie de faire mainteant? Subir ou prévenir?
Que faites-vous déjà pour apprendre par la sagesse?
Que comptez-vous faire? Qu'allez-vous mettre en place pour développer cette sagesse, cette conscience?
Je vous souhaite de tout mon coeur un magnifique développement de votre sagesse...
Florence-Marie